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L’enjeu climatique est-il soluble dans le capitalisme ?
PLAN :
INTRODUCTION
I / Le mode de production capitaliste qui est en symbiose avec l’environnement.
Définition du capitalisme.
Conception d’une usine produisant tous les biens et services nécessaire.
Types de ressources fournies par l’environnement.
L’environnement fournit des services indirects à l’usine.
II / Le mode de production capitaliste puise dans les réserves naturelles ?
Introduction au concepts de limites et frontières.
Est ce que le capitalisme peut tenir compte des limites ?
Est ce que le capitalisme peut tenir compte des frontières ?
CONCLUSION
INTRODUCTION :
Le but n'est pas d'affirmer qu'on va forcément dans le mur mais plutôt d'essayer de comprendre quels sont les mécanismes qui semblent nous y pousser. La question sera, est ce que le capitalisme peut s’adapter et intégrer les enjeux climatiques.
I / Le mode de production capitaliste qui est en symbiose avec l’environnement
Définition du capitalisme
Premièrement nous pouvons faire une définition simple du capitalisme. Cela consiste à produire, ceci est organisé autour d'entreprises privées en concurrence, qui vendent leur production sur un marché en vue de la maximisation de leurs profits.
Conception d’une usine produisant tous les biens et services nécessaire
Deuxièmement, nous pouvons imaginer une usine de production simplifiée pour savoir comment celle-ci ( qui sera l'endroit où l’on produit tous les biens et tous les services de l'écosystème. Qu'ils soient destinés à la consommation ou non. ) Interagit avec son environnement. En plus des individus qui travaillent dans l’usine, celle -ci a besoin d'énergie et de matière première pour produire. Matières premières et énergie qui ne peut venir que de ressources fournies par l'environnement.
Types de ressources fournies par l’environnement
Alors nous pouvons les classer en trois catégories :
La biomasse : tout ce qui est vivant, ( poisson, bactéries, arbres, champignons… )
Les ressources géologiques : tout ce qui est sur ou sous la terre.
( Les sols qu'on cultive, divers cailloux plus ou moins concentrés en métaux et autres cadavres d'anciens organismes vivants aujourd'hui fossilisés ).
Et enfin les sources d'énergie renouvelables :
( le vent, le soleil, la géothermie, l'eau qui coule depuis les hauteurs vers les océans etc… )
L’environnement fournit des services indirects à l’usine
Mais notre usine dépend aussi d'un environnement qui lui rend des services indirects. Parfois difficilement observable mais néanmoins très important, par exemple les glaciers qui fondent tout le temps sans jamais disparaître permettent aux rivières de couler en permanence quelle que soit la saison. Ce qui apporte de nombreux avantages à notre usine pour irriguer, pêcher, fournir de l'eau potable, de l'électricité etc…
Enfin notre usine pollue l'environnement de différentes manières ce qui impacte le fonctionnement des écosystèmes et donc menace la biomasse et les différents services environnementaux.
II / Le mode de production capitaliste puise dans les réserves naturelles ?
Introduction au concepts de limites et frontières
On peut donc résumer les interactions entre l'usine et l'environnement
( dont elle fait partie ). En utilisant des concepts de limites et de frontières. Partout où l'environnement met à disposition un stock de quelque chose (plantes, animaux, métaux, sols, glace, rayons solaires arrivant sur terre etc…) Il existe des limites infranchissables sur lesquelles l'humanité peut se cogner ou carrément s'écraser.
Les interactions de notre monde capitaliste avec l'environnement peuvent donc se résumer à : Attention aux limites, il faut savoir les éviter avant de se les prendre dans la figure et, attention aux frontières, il faut savoir ne pas les franchir sans quoi les conséquences risquent d'être désastreuses.
La question devient donc, le mode de fonctionnement de notre usine capitaliste est-il capable de tenir compte des limites et des frontières écologiques ?
Est ce que le capitalisme peut tenir compte des limites ?
Alors côté limite a priori oui parce que dès qu'une ressource devient rare son prix doit augmenter pour permettre aux entreprises de s’en détourner par le biais de substitut. Sauf que ce n’est pas sûr qu'il y ait des substituts à tout, c'est un des gros soucis du pétrole qui cumule tellement d'avantages : énergie concentrée, facile à extraire, facile à transporter, qu'on a du mal à lui trouver un remplaçant. Et puis à cause de l'innovation de la structure des marchés financiers de la dépendance plus ou moins importante de l'économie à la ressource en question etc.. Rien ne dit que les ressources de plus en plus rares vont nécessairement devenir de plus en plus chères
.
Est ce que le capitalisme peut tenir compte des frontières ?
Pour ce qui est des frontières, c'est encore plus mauvais. Les entreprises n'ont aucun intérêt à y faire attention. On peut imaginer que polluer aujourd'hui pour faire des profits immédiats provoque demain une contraction de l'activité qui finalement mène à une somme totale de profits moins grande que si la pollution avait été évitée ce qui du coup entraine, les entreprises à faire le plus de profit possible. Et bien cela devrait les inciter à rester à l'intérieur des frontières écologiques sauf que la structure des marchés financiers incite les entreprises à ne pas se projeter trop loin dans le temps donc à ne pas voir l'impact des déplacements des frontières. Et la plupart du temps c'est A qui pollue
mais c'est B qui paye les pots cassés c'est le problème des externalités, alors on peut dire qu’il suffit d'appliquer le principe du pollueur payeur pour que les externalités disparaissent sauf qu'en pratique l'application de ce principe. Cela nécessite un énorme travail d'enquête, d’analyse de coordination au niveau international de tous les états ce qui est très difficile à mettre en place sans compter que quoi qu'il arrive l'entreprise recherche toujours le profit maximal donc le moindre coût. Sa réaction face à la contrainte pourrait bien être de polluer différemment pour éviter l'amende. Polluer là où il y a moins de contrôles et polluer discrètement pour éviter les contrôles bref c'est un jeu sans fin du chat et de la souris.
CONCLUSION :
Tout ça nous amène à penser que le capitalisme, tant qu'il est dominé par la recherche du profit maximum, a toutes les chances de conduire l'humanité à dépasser les frontières écologiques.
Enfin on peut s’arrêter sur le concept d'Homo economicus qui est un individu conditionné par les institutions capitalistes à rechercher son bien-être dans une consommation toujours plus importante. Si éviter les limites est rester à l'intérieur des frontières écologiques nécessite une forme de sobriété en termes de consommation, notamment en réorientant une partie de l'activité humaine vers la préservation de l'environnement. Alors il se peut qu’Homo economicus y soit fermement opposé. L'enjeu serait alors de transformer les institutions qui nous façonne notamment l'entreprise et sa recherche du profit à court terme pour que l’Homo economicus evolue vers un “Homo écologicus”.